Avant de devoir esquiver les colibets, je tiens à préciser que cette article est "bloggesque" et de ce fait n'a aucun but d'information, je parle uniquement de ma propre expérience. Ou plutôt, je reviens chronologiquement à mon rapport avec le jeu via la firme.


Nintendo a eut la part entière de mon enfance, et ce, je dois le dire, étonnement. Ma première console était en réalité une Megadrive, et le premier jeu sur lequel j'ai pu perdre énormément d'heures de ma vie est Sonic the Hedgehog 2, console hérité de mon voisin de l'époque qui n'en voulait plus une fois la Playstation acquise. Je devais avoir 6 ans à l'époque.

La première apparition de Nintendo dans ma culture vidéoludique a été la Gameboy. Alors attention, voisin oblige, il ne s'agissait pas de la Gameboy Pocket qui faisait fureur à l'époque, mais bien de la première Gameboy fat aux boutons rouge, à la protection écran décollée et aux quatres piles. Mon premier jeu: Tétris. Alors certes c'est excellent, mais dans mon enfance ce n'était pas très marquant. Le premier jeu qui m'aura vraiment fait plonger est Pokémon version Bleu. Véritable tempête dans ma cour de récré, j'ai eu vite fait de l'acquérir et donc de me greffer la Gameboy à la place de la main.

En parallèle à tout ça, nous allions souvent chez des amis de mes parents possédant la Playstation mais aussi, et surtout pour ce qui nous intéresse, la Super Nintendo dans la chambre de mon copain de l'époque. Et c'était lancé pour les parties de Super Punch-Out (et je continue d'y jouer tant ce jeu est excellent), Dragon Ball Z (celui avec Bou si je me souviens bien)  ainsi que Super Mario World et surtout The Legend of Zelda: A Link to the Past. Attention, je n'ai jamais pu y jouer, mais les graphismes et la bande son de ce jeu que je ne connaissais absolument pas m'auront marqué à vie.

Grandissant et marqué par Nintendo, j'ai revendu ma Megadrive au profit d'une Nintendo 64 flambant neuve de mon marchand d'occasion. Je devais être en CM2 à l'époque. Et ce fut le début de ma frénésie me faisant voir Nintendo comme l'unique représentant des jeux-vidéos dans mon esprit d'enfant. Il faut dire que les seuls jeux que j'ai jamais possédé sur la plateforme n'étaient pas des moindres: Je me souviens clairement revenir de l'école avec un ami à moi pour passer des heures sur Mario Kart 64 avec de la brioche recouverte de Nutella, et ce en priant pour que sa mère vienne le plus tard possible le rechercher. Et surtout, pour ce qui est du solo, passer des heures à n'écouter que les sons de The Legend of Zelda: Ocarina of Time, premier Zelda auquel j'ai joué (et que je n'ai encore jamais terminé, j'ai mes raisons pour ça).

Toujours en parallèle, j'ai acheté à mon anniversaire une Gameboy Advance SP sur laquelle j'ai enfin pu jouer à The Legend of Zelda: A Link to the Past, l'épisode ayant marqué mon enfance par son image. Et aussi à Four Swords, addition multijoueur de la version GBA du titre, ayant convaincu un copain de l'époque de l'acheter. Je dois dire que si je devais citer un jeu ayant le plus marqué ma GBA SP de l'époque, je citerai celui-ci. Absolument magique.


Vous l'aurez compris, mon enfance a été extrêmement marquée par Nintendo. Mais c'est lors de mon collège que cela a commencé à changer. Toujours lancée sur Nintendo, j'ai donc acheté la GameCube ainsi que The Legend of Zelda: The Wind Waker (que j'ai totalement adoré) et Mario Kart: Double Dash, un des meilleurs épisodes selon moi. Mais ce ne sont pas les jeux qui auront scellé mes empreintes digitales dans ma manette violette. A vrai dire, il s'agit d'un outsider: il s'agit de Soul Calibur 2. Jouer avec Link a un de mes premiers jeux de combat... Comment dire? C'était le rêve, et je n'ai jamais véritablement su m'arrêter de jouer à ce jeu que je possède toujours.

Toutefois la PS2 commençait à me titiller légèrement. J'ai donc finalement acquéri la Playstation 2 Slim pour la poser aux côtés de ma Gamecube. Et, honnêtement, la Gamecube a commencé à prendre la poussière à partir de cet instant, faute à trop peu de titres m'attirant sur la plateforme. Tout aussi honnêtement, je dois dire que peu de jeux m'ont marqué autant que les jeux de mon enfance sur la PS2 (à cette époque), mais elle a tout de même su me faire décrocher de ma Gamecube.

Peu après, j'ai eu la Nintendo DS version tank. Et, surtout, New Super Mario Bros, seul jeu que j'ai jamais possédé. Je l'ai retourné de fond en comble, je dois l'avouer, mais pour le reste... J'ai attendu de longs mois sans trouver jeux qui puissent me plaire sur la plateforme, avant de la revendre.

Puis vint la Wii. Et j'avoue que je suis devenu fou. La perspective de jouer avec une reconnaissance de mouvement m'a vraiment mis une claque fatale. Je me souviens avoir revendu toutes mes consoles de l'époque pour pouvoir l'acquérir, et je l'ai eu environ une semaine après sa sortie. Je l'ai acquis avec Rayman et les Lapins Crétins ainsi que The Legend of Zelda: Twilight Princess. Je me suis bien éclaté avec mes amis sur Wii Sport, Rayman m'a bien fait rire bien que limité, mais le seul jeu typé gamer, Zelda donc, a été une véritable déception pour moi. J'ai été jusqu'au second donjon, et basta. J'ai joué au jeu en ne voyant qu'une copie ++ d'Ocarina of Time, et cela m'a totalement empêché de vivre l'expérience. Pour le reste, deux mois de jeu, puis 6 mois de service après-vente une fois le lecteur DVD HS (du jour au lendemain, pouf. Je ne lis plus rien. Sick). Pendant ces 6 mois, pas un jeu qui ne soit pas pour la ménagère, nouveau public de Nintendo qui a dans cette optique totalement oublié les joueurs de longue date.

J'ai donc récupéré ma Wii pour la revendre aussitôt. J'avais quelque peu oublié les consoles au profit des jeux PC jusqu'à ce que je me mette à une saga très légèrement connu dans le milieu, un truc qui se résume en trois initiales... MGS, je ne sais pas si vous connaissez? Blague à part je me suis pris une énorme baffe, aussi bien au niveau du scénario que du gameplay. J'ai donc racheté une PS2, et ai commencé à me manger les épisodes tout en prenant les jeux PS2 qui m'ont toujours attiré: Shadow of the Colossus, Magna Carta, la quadrilogie .hack//... Mais j'ai également fait d'énormes découvertes comme les Zone of the Enders, Devil May Cry et énormément de jeux de combats comme Guilty Gear ou Budokai 3 (je hais les Tenkaichi).

Il y a peu, je me suis réveillé avec une envie lancinante de me faire un Pokémon. J'ai donc grâce à un ami proche acquis une DSi avec Pokémon Noire, et j'avoue en avoir adoré les 80 heures que j'ai dépensé dans ce jeu. Mais hélas le bat-blesse: maintenant que j'ai acquis encore une fois une DS, je regarde le catalogue de jeux made in Nintendo et me rend compte qu'à peine 2 jeux m'attirent par curiosité sur la plateforme. Pour le reste, la plupart des concepts lancés par Nintendo ont été transféré en bien comme en mal sur les divers smartphones du marché. Cela m'a par exemple permis de me faire le premier Phoenix Wright. Mais pour le reste, je ne vois vraiment aucune raison de garder la DS dans ma petite collection. Plus grave encore, alors que je prends extrêmement soin de mes possessions vidéoludiques, je n'ai aucune affection pour la console en tant que telle et n'hésite jamais à la lancer dans mon sac sans autre forme de procès.

C'est exactement pareil pour la Nintendo Wii. Deux jeux m'attirent vraiment: Muramasa, et No More Heroes. Pour le reste, je suis totalement déçu par la plupart des jeux et de la mentalité Nintendo. Il me semble qu'en visant la cible grand public, elle m'ait laissé sur le côté. De même, à l'heure où la technologie ne cesse d'évoluer et où je suis, je l'avoue, technophile, le simple fait que la DS Lite d'origine n'accepte pas les clefs WPA ou que les caméras de la DSi soient en 0.3 mégapixels m'apparait véritablement comme du foutage de gueule.

Et enfin, le sujet qui fâche: la Nintendo 3DS. Je l'avoue, en regardant en streaming les conférences de l'E3 de l'année dernière, j'ai eu ce qu'on peut communément appeler une "mi-molle". La 3D auto-stéréoscopique, c'était déjà une claque, mais c'est surtout les annonces de jeux et des développeurs soutenant la console qui m'a fait le plus gros wahou-effect. Toutefois, plus les semaines ont passé, et plus les nouvelles sont mauvaises: Pas de store GBA au lancement, et surtout la console sera zonée. Puis dans le cadre de la campagne 3DS de Nintendo, je l'ai eu en main lors d'un passage à un magasin GAME proche de chez moi. Les résultats de ces tests? Des yeux gonflés prêt à pleurer, et surtout une question simple: Mais finalement, qu'est-ce qu'on s'en fout de la 3D?! Et cela couplé au line-up européen de la 3DS que je trouve outrageux n'a fait qu'augmenter la distance me séparant de Nintendo.

A présent, je dois l'avouer, je souhaite que la 3DS se plante. Puisque dans mon coeur de joueur, elle représente le chemin qu'a parcouru Nintendo seul en me laissant sur le côté, moi qui était pourtant totalement dévoué à leur cause à l'époque. A présent, entouré de mes consoles Sony, je dois avouer qu'il serait difficile pour Nintendo de me faire quitter ces appareils. Je ne peux toutefois pas oublier ce que représentait la firme pour moi: Le jeu-vidéo, tout simplement.